samedi 14 mars 2015

Mon voyage en Thaïlande : Pad Thaï, Ananas et Fruit du dragon

Presque un an plus tard... Me voici de retour sur mon blog.
Oui, je redébarque comme une fleur, je sais. 
Mais je reviens avec plein de nouvelles recettes, histoire de rééquilibrer tout ça !

Bien. Pour ceux qui ne le savaient pas, je suis partie deux semaines en Thaïlande fin décembre. Je ne vous ferai pas un compte-rendu du voyage en tant que tel - qu'auraient à faire sur un blog culinaire des photos de plages magnifiques, des éléphants mangeant des feuilles plus grandes que moi, des temples splendides, des singes se faisant les poux et des virées dans la jungle, je vous le demande ? Non, je vous l'accorde, ce serait un peu déplacé par rapport au thème initial. En revanche, je compte bien partager avec vous un semblant de ce que mes papilles ont goûté lors de ce séjour. 
Amoureux de la cuisine asiatique ou simples curieux, cet article est pour vous !



Tout d'abord, pourquoi ai-je nommé cet article "Pad Thaï, Ananas et Fruit du dragon" ? En bonne touriste qui se respecte, bien sûr, j'ai goûté à tout. Mais il n'empêche qu'on peut avoir ses favoris et parfois préférer savourer un plat déjà connu à des mets dont l'anglais approximatif n'inspire pas toujours confiance. Alors voilà, j'ai mangé une quantité impressionnante de Pad Thaï lors de ce séjour, bien plus que je ne mange de féculents en France, c'est certain.

Les Pad Thaï, qu'est ce que c'est ? Comme son nom l'indique, c'est bien un plat traditionnel en Thaïlande, proposé dans tous les restaus, bouibouis et cuisines de rue qui se respectent. Préparées au wok, les nouilles sont agrémentées de morceaux d'omelette, de pousses de soja, d'épices et de "viande" : crevettes, poulet, porc, tofu ou autre source de protéines. Souvent, un petit tas de cacahuètes pilées et de coriandre repose sur le bord de l'assiette, comme une invitation à tout mélanger et faire soi-même sa petite tambouille.  Une petite tranche de citron vert pour relever le tout, et c'est parti !


Autant dire que je suis fan. J'ai remarqué que chaque cuisinier avait un peu sa propre façon de se réapproprier ce plat traditionnel. Je pense que je n'ai pas mangé deux fois des Pad Thaï au goût identique : toujours agrémentées d'un petit plus, changeant à chaque endroit. 

Oui, comme vous pouvez le voir, les Pad Thaï se dégustent aussi bien à la table d'un restau que sur le bord de la route, cuisinées en 2 minutes chrono sous vos yeux éberlués !

Maintenant, 2e partie du titre: Ananas. Bon, rien d'extraordinaire, comme annonce. Des ananas, on en trouve partout, et même dans n'importe quel supermarché français, me direz-vous. Certes. Mais j'ai découvert en Thaïlande le VRAI goût de l'ananas, Je n'ai jamais été super fan de ce fruit auparavant. Je les trouvais souvent sans trop de goût et parfois durs. Quelle ne fut pas ma surprise en mangeant des ananas là-bas ! La perfection : à la fois goûtus, rafraîchissants, sucrés, bref, un vrai petit régal sous 35 degrés
Pour parler plus globalement, je dirais qu'en effet, les pays asiatiques - la Thaïlande, en tout cas - semblent avoir la chance de cultiver de vrais bons fruits. On en trouve d'ailleurs à tous les coins de rue, sur des stands d'infortune installés au hasard de la route. Déjà découpés en lamelles et bien rangés dans de petits sacs en plastique, on peut en acheter pour trois fois rien. Mangue, pastèque, ou ananas, il y en a pour tous les goûts ! 


Ah, et l'ananas, ça se cuisine, aussi ! Ici, poulet aux cacahuètes et à l'ananas encore dans son fruit... Atypique ! :)

Dans le même genre, on trouve aussi des jus de fruits frais. Ici, grenade et orange pressées et mises en bouteilles pour l'équivalent de 0.50€. Prudents, nous avons préféré ne pas céder à ces tentations et aux conditions d'hygiène parfois peu recommandables dans lesquelles ces boissons avaient dû être préparées. N'oublions pas que pour les touristiques occidentaux que nous sommes, les glaçons sont nos ennemis !

Enfin, pour la petite histoire : lorsque j'étais préado, mon livre préféré était Le Fruit du dragon de Claire Ubac. (Petit lien pour les curieux qui veulent tout savoir.) Dans ce roman, l'héroïne, en voyage en Asie, découvre la Thaïlande et déguste un "pitaya", ce fruit rose à la chair blanche, autrement appelé "fruit du dragon". Et me voilà, face à ces étals de marché, repensant à ce livre dont je me suis presque empreignée tant que je l'ai feuilleté, on peut le dire. Bien sûr, j'en avais déjà goûté en France, mais cette fois, l'ambiance était différente. Plus authentique. J'étais alors projetée 10 ans en arrière, petite Marine calfeutrée sous sa couette et vivant une énième fois toutes ces lignes que je connaissais par cœur. Mais cette fois, en 2015,  pour de vrai, je sentais cette atmosphère thaïlandaise que j'avais tant de fois imaginée dans le passé. Bref, petite séquence émotion face à un étal de fruits, comme quoi, il suffit d'un rien.


J'en profite donc pour vous faire profiter de quelques clichés de marché, où le dépaysement est total.
 

Ce drôle de fruit. Durant tout le voyage, j'ai pensé qu'il s'agissait de litchis, me répétant qu'on nous prenait bien pour des pigeons en France, à nous proposer des litchis pas mûrs, vu la tête de ceux-là. Mais non, ces fruits tous poilus sont des ramboutans, et sont très esthétiques, comme vous pouvez le constater. Bon, litchis et ramboutans font partie de la même famille, je suis toute excusée.

Entre deux étals de fruits et légumes, vous trouverez par ailleurs de quoi combler un petit creux. Dans de grosses marmites mijotent encore des plats dont l'odeur vous chatouille les narines et semblent vous inviter à céder à la tentation. NON, les glaçons ne sont pas tes seuls ennemis en Thaïlande, il faut aussi se méfier des cuisines de rue ! Alors on se réfreine et on attend la prochaine cantine approuvée par TripAdvisor, en touristes trop prudents que nous sommes.
 

Je pense que c'est l'un des aspects de la Thaïlande qui m'a le plus intriguée, et qui fait certainement aussi son charme. Ici, on mange à tous les coins de rue. Des fruits, des Pad Thaï, des mixtures improbables, des grillades qui cuisent au soleil depuis déjà plusieurs bonnes heures... Les p'tites dames repoussent les mouches qui veulent elles aussi profiter de ces bonnes nourritures à coup de pinces... Quand elles essaient...

 

Retournons aux plats typiques.
Ao-Nang, nous avons découvert un charmant petit "restaurant" un peu excentré des rues touristiques, May & Zin. Peu cher, délicieux et dans une bonne ambiance, il nous en fallait peu pour tomber sous le charme. La plupart des photos ci-dessous viennent donc de cet endroit.

Commençons par une spécialité qui nous a valu un bon fou-rire et de passer pour des touristes ignares : chicken wrap in pandan leaves. En français, je dirais qu'il s'agissait de poulets enrobés de feuilles de pandanus, une plante tropicale que l'on trouve en Asie et en Océanie. La viande est mélangée à des épices et des graines, avant de venir garnir la feuille pliée en une sorte de triangle. Le tout revenu à la poêle. Le poulet reste alors très tendre et juteux. Pour la petite anecdote, notre restaurateur nous amène ce plat. Et là, la question se pose : devons-nous manger les feuilles ? Après un essai peu concluant, on vient vite nous dire qu'il faut retirer ces dernières, pour ne manger que le poulet. J'ai alors pensé à ce que pouvaient ressentir les touristes en France, devant des escargots au beurre persillé, se demandant s'il faut ou non manger la coquille. Bref, je me suis promise de ne plus jamais me moquer doucement de ce genre de situation, qui n'est pas évidente quand on n'est pas un local !


En Thaïlande, j'ai aussi redécouvert les crevettes. Sous toutes ses formes. Ce plat me tentait depuis le début, j'ai fini par céder aux couleurs appétissantes de l'illustration de la carte. Et je ne regrette pas ! Stir-fried shrimp with sataw, soit un sauté de crevettes aux "sataws", sorte de haricots ronds et plats, accompagnées d'ail, de piment et d'épices. Les "sataws" sont aussi appelées "stinky beans", "haricots puants", mais je dois avouer que je n'ai pas vraiment compris pourquoi. Un délice, mais qui nécessite un petit bol de riz pour calmer ma bouche parfois un peu en feu.

J'ai découvert une nouvelle variété de pâtes : les glass noodles. D'après mes recherches, il semblerait qu'en français, cela donne "dangmyeon". Autant dire que le nom anglais est plus parlant. Il s'agit d'une sorte de longs vermicelles un peu translucides, faits à base de patates douces, et ici revenus avec du crabe.

Bon, je ne suis pas trop fan des litchis. Mon copain, qui lui adore ça, a donc tenté le Curry Panang Duck with lychee. Un Curry "panang" de canard aux litchis. Le nom parle de lui même et il semblerait que monsieur ait apprécié !

Nous avons aussi mangé à deux reprises des poissons entiers à la vapeur. Le premier, relevé aux piments, ail et citron vert, était parfait ! Le deuxième l'était tout autant mais je dois dire que je n'ai pas relevé l'accompagnement... Je vous laisse juger !

Moi qui adore la saveur aigre douce, j'étais ravie ! J'ai d'ailleurs découvert qu'elle se mariait très bien avec les crevettes (encore elles !) et compte donc bien tester cette alliance en France ! Pour l'heure, voici une petite photo de l'alliance poulet - poivrons - aigre douce.

Quittons un peu les spécialités thaï - je vais vous parler d'un concept qui dépayse. En France, on a nos chères fondues au fromage / bourguignonnes, idéales pour partager un repas convivial avec les copains. Ici, j'ai découvert la version diététique ! Autour d'un réchaud rempli d'eau, on fait cuire sa petite tambouille, sélectionnée selon ses envies. Pour info, il me semble que cet endroit s'appelait "Texas Suki", et se trouve au niveau de Chinatown, à Bangkok. 
 
 

Bon, l'article se termine. Parlons un peu des desserts. En Thaïlande, on ne mange que très peu de dessert. Vous vous en doutiez, ici, pas de Saint Honoré ou de Paris-Brest... En revanche, une petite faim de sucré peut très bien être comblée par un mango sticky rice. Du riz collant à la noix de coco, accompagné d'un "carpaccio" de mangues bien fraîches... Miam ! Pour être totalement sincère, je pense que ce sont davantage les touristes qui en mangent que les locaux...

Pour finir, voici un petit encas qui m'a laissée bien perplexe... Le "pancake rotee", une sorte d'omelette / crêpe sucrée. En bord de rue, sur un étal d'infortune, on nous fait une sorte de pâte de farine, on casse un oeuf, rajoute du sucre, du lait concentré et des morceaux de banane... Et on remue, remue, remue. Si je doute que cela soit très hygiénique, cela n'en était pas moins très bon ! Peut-être à essayer en version occidentale, sur les prochains articles de ce blog ! ;)


Bilan : un voyage haut en couleurs, saveurs et aventures. Je ne regrette absolument pas ces deux semaines intensives de baroudage, dont les images resteront longtemps gravées dans ma mémoire. Je conseille donc aux personnes qui n'ont pas peur de laisser pendant quelques jours (un peu !) leurs habitudes occidentales de côté, de partir en Thaïlande... Au grand minimum deux semaines, car le temps là-bas passe vraiment trop vite ! :)
(Je vous laisse donc avec ma photo préférée de Thaïlande. )

3 commentaires:

  1. magnifique résumé de tes vacances !! <3

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  2. Merci, de partager cette experience magnifique. La Thaïlande est le pays des plaisirs cullinere. C'est aussi pour cela que on l'aime.

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